L’inconnu, la douleur, la peur de perdre le contrôle, ou encore les récits (parfois effrayants) partagés par d’autres : toutes ces sources peuvent nourrir l’anxiété. Il ne faut pas minimiser ces peurs : elles sont légitimes, mais il est tout à fait possible de les apprivoiser.
Accepter que l’on puisse être à la fois heureuse et inquiète, c’est déjà un premier pas. Vous avez le droit de ne pas vous sentir prête tout de suite.
Les exercices de respiration peuvent aider à gérer le stress ainsi que la douleur pendant l’accouchement. La respiration abdominale, en particulier, est d’une grande aide. Respirer avec le ventre permet une meilleure oxygénation de votre corps et vous aide à retrouver plus de sérénité.
Réalisez des exercices simples quelques minutes par jour, vous en sentirez les bienfaits au fil du temps. Pour vous y aider, découvrez cette série d’exercices en vidéo avec une sophrologue et hypnothérapeute.
Mettre des mots sur ses angoisses permet souvent de les alléger. Parlez-en avec votre sage-femme, votre gynécologue, votre partenaire ou une personne de confiance.
Si vous ressentez le besoin de garder certaines peurs pour vous, songez aussi à les coucher sur le papier. En extériorisant ses émotions dans un carnet, on se vide la tête et on réduit les pensées limitantes. Vous pouvez aussi rédiger une liste de ce qui vous fait vous sentir bien ou des gratitudes de votre journée : cela permet de voir davantage le verre à moitié plein.
Un bon livre, un podcast bienveillant, une vidéo explicative : s'informer peut aider à se sentir plus en contrôle. Mais attention à ne pas tomber dans une spirale de recherches toutes plus anxiogènes les unes que les autres. Évitez les forums alarmistes et privilégiez les sources fiables.
Entourez-vous de personnes rassurantes et créez un environnement dans lequel vous vous sentez bien. Si vous accouchez en maternité, renseignez-vous sur les conditions d’accueil et demandez à visiter les lieux. Se projeter permet déjà d’apaiser certaines appréhensions.
Parce que des témoignages, un bon livre ou un documentaire peuvent être plus efficaces que mille explications, voici nos 3 recommandations pour vous accompagner en douceur :
De vrais petits bijoux à mettre entre toutes les mains (futures mamans, coparents et curieux). Ces romans graphiques abordent la grossesse, l’accouchement, la parentalité et le post-partum avec humour, tendresse et réalisme.
Idéal pour dédramatiser, s’informer et rire un peu aussi.
Des récits de naissance sans filtre, racontés par celles qui les ont vécus. Chaque épisode est unique, car chaque accouchement l’est aussi. Certaines histoires sont puissantes, d’autres drôles, parfois bouleversantes… et toujours profondément humaines.
À écouter quand on veut se sentir moins seule dans ses doutes (ou juste curieuse de voir « comment ça s’est passé pour les autres »).
Une bonne dose de sororité dans ce reportage sur l’accouchement, à la fois dans un milieu hospitalier et dans une maison de naissance. À travers ces deux points de vue, on y suit des futures mamans ainsi que des sages-femmes toutes guidées par une même mission : soutenir les femmes qui donnent la vie, quels que soient leurs choix sur la manière d’accoucher.
On y aborde aussi la question de la contraception et de l’IVG : des sujets qui sont parfois encore tabou dans notre société.
Un documentaire émouvant, rempli de force et sans jugement : à ne pas manquer.
Les cours de préparation à l'accouchement, souvent proposés par les maternités ou les sages-femmes libérales, ne sont pas seulement pratiques : ils sont précieux pour se sentir soutenue et mieux informée.
Vous pouvez y poser toutes vos questions, même les plus intimes et y apprenez :
Il existe même des approches plus spécifiques comme l’haptonomie, l’hypnonaissance ou le yoga prénatal, si vous avez envie d’une préparation plus douce ou plus sensorielle.
Clémence et Nora, les mamans de Lou, nous racontent leur cheminement vis-à-vis des cours de préparation à l’accouchement.
Nora nous explique : « Au début, on n’était pas super motivées à suivre tous les cours, ça nous semblait un peu fastidieux. Mais on a vite changé d’avis ! Notre sage-femme était hyper à l’écoute et on a pu poser toutes nos questions, même celles qui nous semblaient un peu bêtes (et précisons-le : il n’y a pas de bête question en fait). Ça nous a rassurées sur plein de choses. Et ça nous a vraiment aidées à nous sentir en équipe, toutes les deux, pour le jour J. »
Ces cours, ce sont aussi de merveilleux souvenirs ancrés grâce à des moments de partage enrichissants avec d’autres futurs parents.
Clémence nous raconte : « Il y a eu ce moment culte aussi : on faisait un exercice de respiration et Nora a eu une série d’éternuements pile au moment où tout le groupe devait faire une expiration longue et douce. Ça a déclenché un fou rire général ! »
L’anxiété ne disparaît pas toujours avec l’arrivée de bébé. Le post-partum peut être un moment aussi magique qu’instable émotionnellement.
Fatigue persistante, montagnes russes hormonales, charge mentale, sentiment de solitude parfois… Tout cela peut peser et plonger des jeunes mamans dans un profond désarroi.
Le mot d’ordre : demandez de l’aide. Que ce soit à votre entourage, à des professionnels de santé ou à d’autres parents. Se sentir débordée ou pas encore à sa place ne fait pas de vous une mauvaise mère. Accueillir votre tout-petit demande un temps d’adaptation et la réalité peut être tout autre que celle qu’on s’est imaginé pendant 9 mois.
Il est normal d’en avoir peur, mais il existe des outils pour transformer cette peur en force : la respiration, le soutien, l’information bienveillante et surtout, une préparation adaptée à VOS besoins.
Prenez le temps d’écouter ce que vous ressentez, de poser vos questions et de créer votre cocon. Et surtout, faites-vous confiance.
Cet article n’a pas pour vocation de se substituer à un avis médical. Si vous avez des doutes ou que vous posez des questions, n’hésitez pas à :