1 an, 2 ans… Vous essayez d’avoir un bébé, mais jusqu’ici pas de “deuxième trait” ou de “signe +” sur la tigette, et cette situation vous peine énormément. Marie-Laure a deux enfants, mais en tout elle est tombée enceinte 13 fois. Elle parle ouvertement de son long combat pour devenir mère afin de permettre à celles qui galèrent de libérer la parole.
Marie-Laure est la maman de Garance (7 ans) et d’un petit Hugo (4 ans). Elle est institutrice en Région bruxelloise.
« Comme dans tous les métiers, il y a de très bons médecins… et aussi de moins bons. Et c’est pareil avec les hôpitaux : certains sont plus calés dans le domaine de la procréation médicalement assistée que d’autres, surtout si votre situation est très spécifique. Mon compagnon souffre d’un problème génétique, c’est ce qui nous empêchait de mettre au monde un bébé en pleine santé. Il est donc primordial de faire des recherches pour choisir ses praticiens, et de suivre son instinct tout le temps du suivi.
Pour ma part, j’ai vécu des moments assez traumatisants, on ne m’a pas toujours écoutée, on m’a parfois mal aiguillée… Je conseille aux couples qui sont dans des démarches de procréation médicalement assistée (PMA) de faire entendre leur voix et leurs ressentis. D’oser dire quand ils ne sont pas d’accord avec une procédure proposée, quand ils ne se sentent pas soutenus… L’idée est de travailler de concert avec l’équipe qu’il faudra juger bienveillante et à l’écoute.
En ce qui me concerne, on m’a conseillé d’arrêter d’essayer. J’ai bien fait de changer d’établissement et de continuer : ma fille est finalement arrivée à la sixième fécondation in vitro. Une victoire ! Pour y parvenir, il a fallu trouver le protocole pour que le bébé s’accroche : piqûres, médicaments, sélection des embryons… C’est épuisant et, à un moment, on n’en peut juste plus. Tomber enceinte, interrompre la grossesse, attendre avant de recommencer, espérer encore... J’ai eu la chance de pouvoir exprimer mes émotions hors du cadre médical, avec mes collègues, par exemple, et celle qui est devenue la marraine de ma première. Mon entourage m’a épaulée, c’était essentiel.
J’ai mes enfants maintenant et c’est tout ce qui compte ! Mais je mentirais si je ne mentionnais pas que la procédure a été compliquée pour mon couple. Ce qui nous a sauvés, ça a été de se raccrocher à un autre projet : on s’est notamment focalisés sur notre nouvelle maison. Les mamans, les papas, continuez d’avancer pour mieux vous battre ! »