"Ventre ballon = garçon", "Les nausées ne durent que trois mois", "Tu auras des envies, tu verras !" … Ces phrases toutes faites, nous les avons toutes entendues plusieurs fois. Et pourtant, elles ne sont pas criantes de vérité.

Il est important de ne pas se fier aux "on-dit" lorsque l’on cherche à identifier les signes avant-coureurs d’une grossesse. En effet, ces croyances populaires ne sont pas toujours fondées sur des faits scientifiques.

Par exemple, il est souvent dit que les nausées matinales ne durent que le premier trimestre. Pourtant, certaines femmes peuvent les ressentir pendant toute leur grossesse. D'autres n'en auront aucune.

"J’ai eu des nausées pendant seize semaines alors que j’avais lu que ça s’arrêterait à douze. On m’a aussi dit qu’elles seraient matinales alors que chez moi, c’était toute la journée jusqu’à 20h", explique Laura. 

De même, il est dit que les femmes enceintes ont souvent des envies de certains aliments. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Sandrine, elle, a vécu une grossesse "exceptionnelle" dès le début, a contrario de ce que disent les livres et d’autres mamans. « Mis à part une aménorrhée, je n’ai eu aucun symptôme. Mieux : habituellement, j’ai des douleurs dans le dos et là, je n’avais plus mal du tout. Je dormais bien, je me sentais bien. En contrepartie, je n’ai pas eu de libido pendant neuf mois, quand certaines femmes sont "à fond" ».

Chaque grossesse est unique et inédite, et les symptômes varient donc d’une femme à l’autre. De plus, sachez que votre fatigue, votre état psychique et votre mode de vie à l’instant T influencent ces fameux signes avant-coureurs. 

Par exemple, les femmes enceintes pour la première fois ont tendance à ressentir plus de symptômes que celles qui ont déjà eu des enfants. De même, les femmes qui travaillent ou qui mènent une vie active peuvent ressentir des symptômes plus intenses que celles qui sont au repos.

"Pour mon aîné, j’ai eu très mal aux seins", nous dit Ariana, "mais pour le second, aussi un garçon, c’était surtout la fatigue qui était écrasante".

Pour Charlotte, c'est en observant son ventre qu'elle a eu l'intuition de sa grossesse : "Mon utérus et mes abdos s’étaient forcément distendus lors de ma première grossesse. Pour mon deuxième, j’ai compris que j’étais enceinte en observant ce bas-ventre déjà tout bombé à 5 semaines".

Outre les symptômes classiques, certaines femmes décrivent des signes inattendus. Des sautes d’humeur extrêmes, une hypersensibilité aux odeurs, des migraines inhabituelles, ou encore une sensation de "chaleur interne" au niveau du bas-ventre. Certaines ressentent aussi un goût métallique dans la bouche, ou ont des rêves plus intenses et plus réguliers.

Ces symptômes, bien que moins souvent évoqués dans les brochures médicales, font partie de l’expérience de nombreuses femmes. Ils montrent à quel point le corps peut réagir de manière différente à une grossesse.

Les signes avant-coureurs de grossesse sont des indicateurs possibles, mais ils ne sont pas une certitude. Chaque grossesse réserve son lot de surprises. Il est donc important de faire un test de grossesse et de consultez votre médecin si vous pensez être enceinte.

 

"Parce que j’ai des règles douloureuses, je m’étais imaginé la grossesse comme une longue période sans peine", se rappelle Ludivine. "Erreur de débutante ! Un bébé qui fait son nid, ça tire, ça pèse… Dans mon esprit, si j’avais autant de crampes, c’est parce que mes règles allaient arriver".

Pour Laura, dont l’accouchement s’est soldé par une césarienne d’urgence, mieux vaut se dire "On verra", du désir d’enfant jusqu’à la naissance. "De cette manière, pas de désenchantement et moins de stress", précise-t-elle.

Les symptômes de grossesse ne sont pas seulement physiques. La dimension émotionnelle est tout aussi prégnante. L’ascenseur émotionnel, les peurs, la joie, les angoisses... Toutes ces émotions s’entrelacent et peuvent influencer la manière dont on ressent son corps.

Certaines femmes se sentent déconnectées de leur corps, d’autres au contraire, vivent une intensification de leur intuition corporelle. Ce rapport au corps, modifié et mouvant, peut être déroutant, mais il est aussi une clé pour mieux s’écouter.

Cet article n’a pas pour vocation de se substituer à un avis médical. Si vous avez des doutes ou que vous posez des questions, n’hésitez pas à :